Vestiges de la vie d'antan, des fontaines-lavoirs parsèment la commune de Meylan...
Autrefois, c'est-à-dire bien avant que l'eau n'arrive au robinet dans chaque foyer, les fontaines publiques constituaient avec les puits et les cours d'eau les seuls points d'alimentation en eau. Elles étaient aussi source de lien social, prétexte à solidarités et collaborations : autour des fontaines publiques, les habitants se retrouvaient et échangeaient. Les anneaux de métal que l'on retrouve encore parfois accrochés auprès de certains lavoirs-abreuvoirs servaient à attacher les animaux, mais aussi à fixer l'ombrelle ou le parapluie des lavandières...
Irriguée par plusieurs petites sources nées du Saint-Eynard, Meylan a pu installer son premier réseau d'adduction entre 1875 et 1880, essentiellement grâce à la source de Fontaine Galante, alors exploitée par une société privée. En 1882, seuls trois hameaux sur dix sont alimentés par des fontaines et il faut attendre 1883 pour démocratiser l'eau meylanaise.
A cette date en effet, des fontaines sont créées sur dix sites de la ville, et ceci grâce aux souscriptions de particuliers, de la Commune et à une subvention de l'État. Ces dix sites sont :
Construites sur le même modèle et d'une grande simplicité, la plupart d'entre elles servaient de lavoir et d'abreuvoir. La plus ancienne fontaine recensée à Meylan, située chemin de l'église, a été construite en 1827.
L'installation de l'eau potable dans la ville se fera un siècle plus tard, en 1937 exactement.
Aujourd'hui, si les fontaines ont perdu leur usage domestique, elles n'en restent pas moins des éléments importants du patrimoine communal. Vestiges "historiques", elles sont des témoins de la vie d'alors.