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Gestion des espaces verts

La gestion différenciée

La gestion différenciée est une forme particulière d’entretien des espaces verts dont le but est de protéger la biodiversité, la mettre en valeur, voire la développer.

Un traitement sur mesure est appliqué pour chaque parc, de manière à protéger chaque écosystème particulier. Ce mode de gestion est contraignant et demande un travail supplémentaire aux services de la ville. Mais depuis 1995, la ville a fait ce choix, pour le bien de tous ! Depuis elle a encore renforcé son travail sur ce thème.

Ainsi après un recensement de tous les espaces verts meylanais et d'un inventaire précis des espèces présentes, trois types de gestions ont été définis, en fonction de leurs usages et de la biodiversité.

Espaces horticoles

C'est l'entretien qui façonne ce type d'espace. Les services de la commune taillent et modèlent la nature, de manière totalement maîtrisée, avec des mises en scène. Les végétaux sont purement horticoles, avec des massifs fleuris. Le désherbage et la tonte sont fréquents.

Espaces traditionnels 

Ces espaces correspondent à des jardins qui répondent à des besoins fonctionnels. Cela permet une grande diversité et une appropriation des lieux par les personnes. Le jardinier cherche à concevoir un cadre, plutôt qu’un rendu. Il utilise davantage des plantes vivaces, qu’il renouvelle donc moins. Les plantes peuvent être horticoles, mais aussi indigènes. Les tontes sont irrégulières.

Espaces rustiques 

Ce sont des espaces à caractère champêtre. Ils sont utilisés pour la détente et des animations. Leur gestion participe à l’embellissement du cadre de vie de la commune. L’entretien y est réduit, les jardiniers préservent l’intérêt écologique de ces lieux. La végétation se veut spontanée et naturelle. Il n'y a pas de tonte, que du fauchage.

La gestion du patrimoine arboré

Parcs, jardins, alignements, haies, trames bocagères : plus de 4 000 spécimens ont été recensés dans l'espace public meylanais.

L'arbre s'inscrit comme un élément majeur du patrimoine local. Il est aussi un trait d'union précieux entre l'Homme et la nature, en invitant les oiseaux et les écureuils dans ses ramures...

Avec la prise de conscience environnementale et la recherche du bien-être, l'arbre en ville bénéficie d'un d'intérêt redoublé. Mais on oublie parfois qu'il est un être vivant aux exigences particulières, particulièrement en ville où les conditions ne lui sont pas toujours favorables.

C'est pourquoi la commune a créé un plan de gestion de son patrimoine arboré. Ce travail, fruit de plusieurs années d'études, est actualisé en permanence, grâce à une vigilance permanente sur le terrain. En proposant des actions pour une meilleure cohabitation entre l'usager et la nature en ville, il permet à tous les Meylanais, de prolonger cette harmonie forte et incomparable dans l'agglomération grenobloise.

Exemple : sécurisation du boisement du moulin du Charlaix

A la suite de la chute de plusieurs arbres, la commune a mandaté, en mai 2024,  l’Office national des forêts (ONF) pour la réalisation d’un diagnostic sécuritaire. L’objectif  était d’identifier les arbres dangereux situés aux abords des zones fréquentées telles que les pistes cyclables, les sentiers piétons, les routes ou encore les parkings.

Au total, 109 arbres ont été diagnostiqués. Et le constat est sans appel : 

  • 82% des arbres diagnostiqués présentent un danger élevé ou majeur principalement lié à de la mortalité ou une altération.
  • Seuls 2% des arbres diagnostiqués ont un fonctionnement physiologique satisfaisant.
  • Plusieurs arbres présentent des ravageurs, champignons ou maladies susceptibles d’accélérer leur dépérissement. En particulier, la Chalarose du frêne est très présente sur le boisement.

L’ONF a donc préconisé l’abattage et la taille d’arbres afin de garantir la sécurisation du boisement.

Télécharger le diagnostic établi par l'Office national des forêts (pdf-14 Mo) 

Ainsi, en novembre, l'ONF a procédé à l'abattage de 32 arbres et la taille de 25 autres. 

Ces travaux ont pris en compte les cycles de la nature et de la biodiversité afin de mieux les préserver.
Ainsi, le chantier se déroule en dehors des périodes de forte sensibilité pour la faune (hors période de reproduction des oiseaux et hors période d’hibernation des chauves-souris). Le bois mort sera laissé au sol pour servir à la faune dont le cycle de la vie est associé au bois en décomposition, des tas de bois seront également empilés pour créer des gîtes à hérissons et amphibiens, ou encore des chandelles, c'est-à-dire des arbres morts laissés sur pied à hauteur de 3 à 5 m, seront réalisées pour favoriser la biodiversité.

Plantations et gestion durable du boisement

A l'issue de cette phase d'abattage et de taille, 3 méthodes de gestion vont être mises en place pour préserver et renouveler le "couvert forestier".

1. Un accompagnement de la régénération naturelle

Les plants qui se développent naturellement sont les plus adaptées au milieu. Ils seront sélectionnés et protégés de manière à favoriser les essences d’avenir (moins sensibles au changement climatique et aux maladies).

2. De nouvelles plantations permettant la diversification des essences et l’adaptation au changement climatique

Afin de compléter la régénération naturelle, de jeunes arbres seront également plantés. Les essences choisies seront locales (label Végétal Local) et plus diversifiées que les essences actuellement présentes dans le boisement. Des expérimentations d’essences plus adaptées au changement climatique seront également mises en place.

3.  Des zones laissées en libre évolution

Les zones à distance des axes fréquentés ne présentent pas d’enjeu de sécurisation et sont donc laissées en libre évolution. Aucune intervention n’est menée de manière à ne pas perturber la faune et la flore

 

Le "Zéro produit phytosanitaire"

Depuis 2009, la décision a été prise de ne plus utiliser du tout de produits phytosanitaires. Pour lutter contre les mauvaises herbes, les agents font du désherbage manuel et du désherbage thermique.

Les pesticides affectent directement la qualité de l’eau. Que ce soit en surface ou en profondeur, l’eau en France est très impactée par ces produits chimiques. De par leurs effets nocifs, ces produits provoquent par ailleurs une importante perte de la biodiversité. Cette action vise donc à protéger la nature, mais aussi les hommes qui dépendent également de cette biodiversité.